LES ECHOS D’AVRIL

4e dimanche de Pâques – Jn 10, 11-18
26 avril 2015

 

UN BERGER QUI NOUS APPELLE A LE SUIVRE…

« Je suis le Bon Pasteur » : des paroles dites il y a plus de 2000 ans, des paroles qui semblent remplies de grande naïveté, et pourtant qui sont d’une prodigieuse actualité car elles nous révèlent le Père dans sa tendresse et sa fidélité. Il ne s’agit pas d’être tous pareils comme des moutons, égaux et soumis, ce n’est pas à l’uniformité que nous sommes appelés mais bien à l’unité.

Le Bon Pasteur est encore aujourd’hui vivant et vrai au milieu de ses brebis, c’est-à-dire au centre de toute l’humanité et il veut faire entendre sa voix et ressentir son amour à chacun de nous.

De tout temps, les peuples ont cherché des guides, des chefs, des êtres supérieurs capables de les diriger, de faire régner la paix et la justice.

Mais alors que ces leaders humains promettent monts et merveilles et se comportent souvent comme des « bergers mercenaires » qui ne pensent qu’à leurs profits et  pour qui les brebis ne comptent pas vraiment, voici venir le Vrai Berger, le Bon Pasteur qui aime les hommes, tous les hommes, plus que lui-même.

Jésus, notre Berger, nous connait et nous le connaissons, il est heureux de nous savoir heureux, ce qui nous touche le touche et ce qui nous blesse le blesse !

Son désir profond comme celui de son Père, c’est que chaque baptisé  entende sa voix et se laisse conduire par Lui.

Sachons l’écouter et suivons-le sur le chemin qu’il nous trace, sur ses pas.

Il nous conduit, nous offre aide et protection pour traverser les obstacles de nos vies. Même si nous nous écartons quelque peu du troupeau, soyons assurés de toujours  y retrouver une juste place parmi les brebis.

Avec Lui à nos côtés, nous n’avons rien à craindre : Il tient tellement à nous, Il nous aime tant qu’Il a été jusqu’à donner sa vie pour nous.

 

 

La fraternité laïque dominicaine de Liège

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3ème Dimanche de Pâques – Lc 24, 35-48
12 avril 2015

Être bouleversé

          L’évangile nous dit que les apôtres sont bouleversés. Être bouleversé est un sentiment que les apôtres ont vécu à plusieurs reprises depuis trois ans, depuis qu’ils suivent Jésus.

Déjà à leur première rencontre avec Jésus, leur Maître, qui les appelle à tout quitter pour le suivre, les apôtres bouleversent leur vie, leurs projets. Ils laissent tout pour être des pécheurs d’homme. Et durant trois ans, par ses paroles, ses gestes, ses prises de position à contre-courant, Jésus va les interpeler, les déstabiliser, les bousculer.

Puis Jésus, le Fils de Dieu, leur ami et Maître, est arrêté, souffre sa passion et meurt sur la croix. Ils sont dans une profonde tristesse. Ils ne comprennent pas, ils sont bouleversés.

Mais, ils ne sont pas au bout de leur bouleversement. Voilà que Jésus-Ressuscité est là au milieu d’eux. Il leur souhaite la paix, partage leur repas, leur ouvre l’esprit à l’intelligence des Ecritures, et leur annonce la libération des péchés, de la mort. Il y a de quoi être bouleversé, nous le serions pour moins.

Mais toute cette vie bouleversante, partagée avec Jésus jusqu’à sa Résurrection, va permettre aux apôtres d’être des témoins heureux et debout. Ils vont annoncer sans relâche la Bonne Nouvelle : Dieu d’Amour nous Sauve du mal et de la mort.

En ce temps pascal, laissons-nous bousculer par Jésus-Ressuscité pour être à notre tour témoin de son Amour.

Martine Becco
Assistante paroissiale

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2ème Dim de Pâques – Jn 20 19-31
12 avril 2015

Ouvrons-nous à la miséricorde divine !

 

Le grand signe de l’amour miséricordieux de Dieu notre Père est qu’il nous donne son Fils, que celui-ci a partagé notre vie d’homme, prenant sur lui nos péchés et allant jusqu’au bout de l’Amour, par sa Passion et sa Résurrection.

Mais cette miséricorde se manifeste aussi par des gestes simples de Jésus. Par exemple, dans l’évangile de ce dimanche. Thomas ne veut pas croire au témoignage des apôtres. Il refuse de croire à la Résurrection, s’il ne touche pas les plaies de Jésus. Jésus comprend Thomas et répond à son désir, en l’invitant à toucher ses plaies et à devenir croyant. C’est là un geste, qui libère Thomas et l’invite à grandir.

La miséricorde c’est cela : l’amour qui donne vie, l’amour qui permet de grandir, comme l’amour d’une mère pour l’enfant qu’elle porte en son sein. Cet amour miséricordieux et son accueil dans nos vies sont un premier pas dans notre vie chrétienne, comme le dit le Pape François. Amour qui vient rendre vie à tout ce qui est mort en nous, tout ce qui est endurci, ce qui est sec, ce qui est rupture, blessure.

Mais c’est aussi un amour, qui nous révèle à nous-mêmes, qui nous sommes. Il nous permet de découvrir ce qui nous épanouira vraiment. Il nous donne de devenir nous-mêmes. Il nous débarrasse de tous nos masques, nos faux-semblants, nos faire-valoir. Il nous fait découvrir que nous sommes uniques, que nous sommes une merveille. Il nous donne de nous aimer nous-même, pour mieux aimer les autres.

Ouvrons-nous à la miséricorde divine ! C’est notre joie, notre épanouissement.

Doyen Joseph DESONAY

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Fête de Pâques – Jn 20 1-9
5 avril 2015

On a enlevé mon Seigneur et je ne sais pas où on l’a mis !

Le tombeau est vide. Nos églises se vident. Peut-être notre cœur est-il vide aussi ?

Si Jésus est ressuscité, où est-il donc parti ? Quelque part, tout là-haut, dans le ciel, rejoindre ce Père que nous n’avons jamais vu et que l’on nous dit plein d’amour pour nous ?

Est-il dans son Eglise, dont nous sommes, chacune et chacun, les pierres vivantes ? Notre Eglise, cette assemblée de témoins de sa résurrection, qui nous déçoit parfois tellement quand elle s’enlise dans ses défauts, ses manques d’amour et ses discours théologiques. Elle nous semble parfois tellement loin de notre réalité concrète ! Sera-t-elle toute revigorée par la venue de notre nouveau pape François ? Allons-nous tous ensemble, guidés par lui, devenir aussi des chrétiens vivants, des ressuscités ?

Dites-moi : « Où allons-nous le trouver ce Jésus ressuscité ? »

N’est-il pas beaucoup plus proche encore que nous n’osons le penser ? Aurons-nous le courage de rechercher, au fond de nous-mêmes, l’humble et fidèle Présence du Dieu vivant ?

Oui, depuis toujours, depuis l’instant de notre conception, il y a un « Autre » qui habite chacun de nos « je ». « Dieu est toujours déjà là. C’est nous qui ne sommes pas là ! » (Maurice Zundel)

Pour prendre conscience de cette vivante réalité spirituelle, il me faudra consentir à faire silence avec moi-même, pour aller chercher la Présence tout au fond de moi.

« Je vais t’aider, mon Dieu, à ne pas t’éteindre en moi. C’est à nous de défendre jusqu’au bout la demeure qui t’abrite en nous. » Etty Hillesum.

C’EST DANS TON CŒUR, DANS TA VIE, QU’ON L’A MIS !

Madeleine Doigny-Conrardy