LES ECHOS DE JUIN

13ème dimanche Ordinaire B – Mc 5, 21-43
28 juin 2015

 

Jésus nous invite à traverser l’autre rive

Les textes bibliques de ce dimanche nous annoncent une bonne nouvelle.

Celle de rejoindre Jésus sur l’autre rive du monde qui n’est rien d’autre que la rive de la vie, de l’amour et de l’accueil. La première lecture du livre de la sagesse, nous dit que  » Dieu n’a pas fait la mort  » Il a créé la vie. Mais pourquoi il y a tant de morts injustifiées dans le monde à cause de la guerre, de religion ou de la violence raciale ? L’œuvre de Dieu est bonne, elle est semence de vie et de bonheur. On n’y trouve pas le poison qui fait mourir.

Notre Dieu ne cesse de nous combler de son amour. Mais ce don que nous avons reçu de lui, il nous invite à le partager. Nous sommes une grande famille chrétienne et dans cette famille, nous devons être solidaires les uns des autres. C’est le message que saint Paul adresse aux Corinthiens mais aujourd’hui c’est à chacun de nous de le vivre.

L’Evangile nous montre Jésus, qui a rejoint l’autre rive, celle du monde païen. Il y est accueilli par une grande foule. Dès son arrivée, il rencontre des gens éprouvés par la souffrance. C’est d’abord Jaïre   qui le supplie pour sa fille en danger de mort, et ensuite la femme atteinte d’hémorragies.

Pour ces deux malades, Jésus les invite d’abord à un acte de foi et à lui faire confiance. Est-ce que dans notre vie nous faisons confiance au Seigneur ? Dans la souffrance ou dans la mort d’un proche?

A travers ce deux guérissons, le Christ se présente à nous comme celui qui sauve et relève les pauvres au monde. Jésus est venu dans le monde, pour que tous les hommes aient la vie en abondance. Il nous fait comprendre que l’amour de Dieu n’a pas de frontière. Jésus nous invite à accueillir, les malades, les pauvres que nous rencontrons dans nos vies. A ceux de l’équipe de visiteurs des malades et de Saint Vincent de Paul, nous disons merci pour leurs différents services.

 

Votre frère Gabriel Mbomba Bolomba

Curé de l’UP de Dalhem

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12ème dimanche Ordinaire B – Mc 4, 35-41
21 juin 2015

Qui commande à la mer ?

          Il y a un réel parallèle entre le récit de la tempête apaisée où Jésus interpelle les forces de la nature et le premier miracle-guérison de Jésus chez Saint Marc lorsqu’il guérit un homme possédé d’un esprit impur dans la synagogue de Capharnaüm (Marc 1, 21 et suivant). L’injonction de Jésus aux forces du mal est la même et les réflexions de ceux qui assistent vont dans le même sens.

Discours et actions de Jésus en Saint Marc provoquent la question essentielle : « Qui est-il donc cet homme-là ? Annonçant à sa façon le Règne de Dieu ». La réponse définitive à cette question sera donnée dans le passage de la mort à la Résurrection du Christ. Le déroulement des faits va dans ce sens-là : la mer, chez les juifs, est réceptacle des forces du mal, de mort. Jésus dort sur le coussin à l’arrière, celui réservé au timonier de l’équipage. Montrant Jésus qui calme la mer, Marc entend manifester le pouvoir divin de Jésus. Comme il l’a fait pour l’homme possédé d’un esprit impur. Il menace le vent et ordonne à la mer, réceptacle des forces mauvaises, de se taire. Le sommeil de Jésus a aussi une dimension symbolique : Il dort et semble absent du drame des disciples, comme le sommeil de Jésus au tombeau laissera les disciples avec leur désarroi. Le reproche de Jésus aux disciples n’est pas d’avoir crié vers Jésus, de l’avoir réveillé ; mais de leur manque de foi. Jésus souhaite que nous passions à travers les tempêtes de la vie avec Lui, même si apparemment il dort !…

Ainsi, nous pensons parfois que le Seigneur s’est endormi quand les choses vont mal : violence de la corruption, maladies, épreuves et tentations de toutes sortes. Nous vivons parfois de réelles tempêtes sociales.

Nous serions tentés de nous laisser couler….. Mais le Christ est là. Pourquoi avoir peur, manqué de foi ?!… Il est Ressuscité et se montre à qui veut le détecter dans la foi.

Michel Wilderjans

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11e dimanche ordinaire B – Mc 4, 26-34
14 juin 2015.

« C’est une belle histoire… »

 

C’est l’histoire d’une petite graine, si petite qu’elle pourrait passer pour insignifiante.

C’est aussi l’histoire d’un semeur qui fait son boulot : il sème puis attend patiemment que la terre, le ciel et la vie fassent le reste. Il ne va pas tirer sur les jeunes pousses pour qu’elles grandissent plus vite, il ne va même pas contempler son champ en gestation, il vaque à ses occupations, satisfait d’avoir bien fait ce qu’il avait à faire.

C’est une histoire dynamique : les gestes s’enchaînent pour permettre à la vie  (au Royaume) de naître et prendre de l’ampleur.

C’est une histoire rassurante : une minuscule petite graine de rien du tout est capable de se transformer pour devenir le refuge de multiples oiseaux et le lieu où la vie va se multiplier puisqu’ils y font leur nid.

C’est une histoire encourageante : la pulsion de vie, mystérieuse, semble si forte, si irrésistible qu’elle surmonte les obstacles pour offrir tout ce qu’elle a à donner.

C’est une histoire qui, si on y réfléchit trop, paraît incroyable, mais qui, si on ouvre bien les yeux, se déroule chaque jour  que Dieu fait.

C’est l’histoire d’un Royaume pas comme les autres ; non pas un lopin de terre ceinturé par de hautes murailles et défendu par des gardiens jaloux… Un petit battement de cœur dont le rythme irrésistible se propage de poitrine en poitrine et finit par devenir le concert humblement puissant de l’orchestre des petits riens de Dieu.

C’est l’histoire de l’Amour qui voyage presque incognito.

 

Anne Van Linthout-Locht
Assistante Paroissiale

ou 

ECHO Evangile 11ème dim. Ord B  – Mc 4, 26-34
14  juin 2012 

Soyez féconds : plantez vos graines de foi !

Pour semer une graine dans le sol, on a deux possibilités, l’acheter au magasin ou la garder des récoltes passées. Pour le chrétien il n’y a qu’une seule possibilité, c’est la deuxième. Notre foi est le fruit de récoltes passées, mais ce n’est pas tout ! Si cette graine n’est pas réactualisée, remise dans de la nouvelle terre, alimentée comme il se doit, elle ne pourra pas germer. Il n’est plus possible actuellement de voir notre relation à Dieu comme une tradition qui va de soi, comme si les graines se semaient automatiquement à tout vent, comme les coquelicots sur les bords des routes. On peut être nostalgique de cette réalité, mais cela ne germera pas pour autant.

Aujourd’hui, il est bon d’être heureux de reprendre le chemin du potager, comme un enfant qui découvre pour la première fois le fruit de son travail après avoir suivi les conseils de Papa ou Bon Papa. Et lorsque le sourire apparaît, quand les premiers haricots sortent de terre, c’est la source d’un émerveillement, car l’enfant sait que c’est lui qui a réalisé cela et il va appeler tout le monde pour admirer le fruit de son travail. Pouvoir retrouver cet émerveillement dans notre relation à Dieu, sentir au plus profond de notre être que cette graine est en train de germer, que cette chaleur d’amour est nourrie par notre volonté d’y croire, c’est la source et l’aboutissement d’une nouvelle naissance.

Quand les racines sont bien établies, la réalité de ce qu’on peut vivre avec Dieu à nos côtés dépasse tout ce qu’on peut imaginer. Comme ce petit enfant n’imaginera pas le nombre de haricots qu’il aura lors de la récolte, nous n’imaginons pas non plus l’impact que nos semences peuvent avoir sur les personnes que nous rencontrons, parce que la croissance prends du temps. La fécondité est souvent au bout, surtout si on y a mis le cœur. Et même si la récolte sera faite par d’autres, sachez que la graine est venue de vous, alors ne la laissez pas dans une armoire, plantez vos graines de foi, le temps est toujours favorable avec le Seigneur.

La fraternité laïque dominicaine

St Dominique et St Jean

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Fête du St Sacrement du Corps et du Sang du Christ – Mc 14, 12-16 ; 22-26
7 juin 2015

L’Amour jusqu’au bout !

 

Conclusion de l’Alliance au Sinaï avec Moïse et le peuple choisi, le texte de la première lecture de ce jour (Exode 24, 3-8) rappelle la transmission du décalogue, qui demande l’adhésion du peuple à l’Alliance avec son Dieu. La pratique des sacrifices de sang, propres à toutes les civilisations de l’époque, annonce ici Jésus lors de la Cène : « Ceci est mon sang, le sang de la Nouvelle Alliance ».

 

Le psaume 115 rappelle le partage de la « coupe du salut ».

 

Le passage de la lettre aux Hébreux (9, 11-15) montre la valeur décisive du sang du Christ versé sur la croix pour notre salut. « Le sang du Christ fait bien davantage : il est le médiateur d’une Alliance Nouvelle ».

 

Le repas pascal, proclamé dans l’Evangile (Mc 14, 12-26), a un aspect « d’annonce » ; repas d’adieu qui anticipe la mort et la résurrection du Christ. Il a aussi un aspect « liturgique » en révélant la future présence du Christ dans le pain et le vin consacrés. Jésus offre aux hommes de tous les temps sa Vie apportée par sa passion qui nous sauve.

 

Ne regardons pas « le sang versé » comme un signe équivoque et malsain d’un rachat qui a été présenté à Dieu comme un donnant-donnant, une monnaie d’échange, le prix à payer pour « calmer sa colère » comme le chantait le « Minuit chrétiens ». Jésus, venu transmettre la Bonne Nouvelle de l’Amour, s’est vu rejeté par les autorités de son temps. Il a voulu aller au bout de sa mission, au bout de l’Amour qu’il nous a enseigné. Il est ainsi devenu le « Médiateur de la Nouvelle Alliance » entre Dieu qui aime les hommes et ceux-ci (nous en faisons partie) qui l’aiment si peu.

 

Désiré van Ass, curé de Liège nord – Vottem