Edito de Bonnes nouvelles

« Bonnes nouvelles » est un mensuel de la Vallée du Geer.

SEPTEMBRE-OCTOBRE 2018: MÉDITATION: NOTRE PÈRE D’UN ENSEIGNANT

Notre Père qui es aux cieux et aussi avec nous, nous commençons en ta présence cette année de travail dans un esprit fraternel, parce que tu es notre Père.
Tu nous accompagnes, comme nous accompagne le soleil, à l’horizon de ce nouveau jour donné par toi pour que nous soyons une lumière sur le chemin de tes enfants, et pour que nous découvrions avec eux que le ciel est en nous, déjà.
Que ton nom soit sanctifié, que nos élèves te louent et qu’ils te bénissent en voyant notre travail, qu’ils te découvrent et se reconnaissent comme tes enfants quand ton amour de Père les aura rejoints et se sera révélé dans notre amour de frères. Que ton nom, Père, devienne visible dans la vie de famille de nos communautés éducatives.
Que ton règne vienne, le règne que Jésus a annoncé et commencé. Le Règne de la Paix et de l’Amour dans la Justice et la Liberté. Le règne dont tu as confié l’édification à chacun de nous. Que nos salles de classe soient le chemin d’une société renouvelée par la convivialité fraternelle.
Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel, que tous les hommes la découvrent et qu’ils la réalisent partout dans le monde.
Et si parfois nous n’arrivons plus à la saisir, garde-nous dans la confiance, avec la certitude que Tu es avec nous sur tous nos chemins.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour, donne-nous la patience qui nous fait défaut, l’amour dont nous ne sommes plus capables, pour que nous puissions, à notre tour, donner à chaque élève l’attention dont il a besoin pour grandir et avancer vers Toi.
Pardonne-nous nos offenses, pardonne nous les offenses faites à nos élèves, à nos collègues, qui t’atteignent et te blessent comme si elles t’étaient destinées. Comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. À commencer par ces mêmes élèves et collègues. Et quand nous n’arrivons plus à pardonner, à donner malgré tout, viens à notre secours, que ta grâce supplée à notre faiblesse, pour que nous soyons, toujours et malgré nous, des témoins de Ta Miséricorde.
Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du mal. Délivre-nous de tout ce qui nous éloigne des collègues que Tu as mis à nos côtés, des élèves que Tu nous as confiés, brûle en nous l’orgueil qui nous rend aveugles et sourds, que nous ayons enfin la simplicité nécessaire pour Te reconnaître en chacun d’eux.
Amen.

Source: Prier.be

 


ÉTÉ 2018: MÉDITATION: SAVEZ-VOUS QUE C’EST JÉSUS QUI A INVENTÉ LE FOOTBALL?

Déjà, sur les plages du lac de Tibériade, il avait pris deux rames qu’il avait plantées dans le sol ; il avait tendu un filet de pêche entre les deux rames : il venait d’inventer le premier goal !

Le terrain était beaucoup plus grand que maintenant : son terrain, c’était le monde entier ! Bien sûr, pour des raisons de commodité, on a réduit les limites à celles qu’on connaît actuellement. Mais quelque chose de très important est resté : qu’y a-t-il au beau milieu du terrain ? Quelque chose de grand, de très beau : un grand cercle blanc… une alliance… l’alliance entre Dieu et les hommes.

Jésus ne jouait pas, il était l’entraîneur, le coach, le guide. Et il avait une équipe de 12 apôtres. Son rôle était de les guider. Hélas, un des apôtres a voulu jouer tout seul, faire bande à part, il s’est exclu lui-même de l’équipe. Ils restèrent à 11. C’est pour cela que, depuis lors, sur tous les terrains de foot du monde, les équipes sont composées de 11 joueurs !

Au début, la progression était belle. Bien sûr, ils recevaient des coups, mais ça ne les empêchait pas de gagner du terrain. Puis, il y eut un coup d’arrêt : la mi-temps. On leur enleva Jésus. Les disciples se cachèrent, rentrèrent au vestiaire, s’isolèrent. Mais Jésus leur fit bien comprendre qu’il continuait à être avec eux, mais «autrement». Il leur donna bien toutes les consignes.

Il faut être collectif. Si on veut partir tout seul, être personnel, ne penser qu’à soi, c’est sûr, on ne va pas gagner. Si vous voulez partir tout seul, vous allez être « hors-jeu ». Il faut faire circuler le ballon, ce qui voulait dire : faire circuler l’amour de Dieu entre vous ; ne le gardez pas pour vous, vous allez le perdre. Faites-le circuler le plus possible, donnez-le le plus souvent possible.

Et ils ressortirent, ils remontèrent sur le terrain pour une deuxième mi-temps beaucoup plus longue que la première, plus dure aussi. Être toujours attentifs : voilà une autre consigne. Ne jamais croire que c’est gagné. Ne pas se déconcentrer… Pardonnez les erreurs des autres, continuez à faire équipe avec eux, et redonnez-leur la chance de pouvoir faire mieux. Mettez-vous toujours au service de l’équipe.

Et enfin, qu’est-ce qui fait qu’une équipe gagne ? C’est parce qu’elle a « l’esprit d’équipe ». Et cet esprit, pour une équipe de chrétiens, c’est bien sûr… l’Esprit-Saint. Aujourd’hui, c’est nous qui sommes sur le terrain pour faire circuler l’amour de Dieu. C’est à nous de donner le meilleur de nous-mêmes en suivant les consignes de Dieu.

Ah oui, vraiment, c’est sûr : c’est Dieu qui a inventé le football ! Le message est passé. Il reste à le vivre !

Extrait d’une homélie prononcée par un prêtre lors d’une célébration de Profession de foi à STEENKERQUE, près de BRAINE-LE-COMTE, en juin 2000

J. GIERKENS


JUIN 2018: L’ÉTRANGER

Quelques années avant ma naissance, mon père connut un étranger récemment arrivé dans notre village. Depuis le début, mon père fut subjugué par ce personnage, si bien que nous en arrivâmes à l’inviter à demeurer chez nous. L’étranger accepta et depuis lors il fit partie de la famille. Moi je grandissais, je n’ai jamais demandé d’où il venait, tout me paraissait évident. Mes parents étaient enseignants: ma maman m’apprit ce qu’était le bien et ce qu’était le mal et mon père m’apprit l’obéissance. Mais l’étranger, c’était un conteur, un enjôleur. Il nous maintenait, pendant des heures, fascinés par ses histoires mystérieuses ou rigolotes. Il avait la réponse à tout ce qui concernait la politique, l’histoire ou les sciences. Il connaissait tout du passé, du présent, il aurait presque pu parler du futur! Il fit même assister ma famille à une partie de football pour la première fois. Il me faisait rire et il me faisait pleurer. L’étranger n’arrêtait jamais de parler, ça ne dérangeait pas ma maman. Parfois elle se levait, sans prévenir, pendant que nous continuions à boire ses paroles, je pense qu’en réalité, elle était partie à la cuisine pour avoir un peu de tranquillité.(Maintenant je me demande si elle n’espérait pas avec impatience qu’il s’en aille.) Mon père avait ses convictions morales, mais elles ne semblaient pas concerner l’étranger. Les blasphèmes, les mauvaises paroles, par exemple, personne chez nous, ni voisins, ni amis, s’y seraient permis. Ce n’était pas le cas de l’étranger qui se permettait tout, offusquant mon père et faisant rougir ma maman. Mon père nous avait totalement interdit l’alcool. Lui, l’étranger il nous incitait à en boire souvent. Il nous affirmait que les cigarettes étaient fraîches et inoffensives, et que pipes et cigares faisaient distingués. Il parlait librement (peut-être trop) du sexe. Ses commentaires étaient évidents, suggestifs, et souvent dévergondés. Maintenant je sais que mes relations ont été grandement influencées par cet étranger pendant mon adolescence. Nous le critiquions, il ne faisait aucun cas de la valeur de mes parents, et malgré cela, il était toujours là! Cinquante ans sont passés depuis notre départ du foyer paternel. Et depuis lors beaucoup de choses ont changé: nous n’avons plus cette fascination. Il n’empêche que, si vous pouviez pénétrer chez mes parents, vous le retrouveriez quand même dans un coin, attendant que quelqu’un vienne écouter ses parlotes ou lui consacrer son temps libre…. Voulez-vous connaître son nom ?? Il s’appelle « Téléviseur » il a une épouse: « Ordinateur », un fils: « Portable » et un neveu pire que tous: « Smartphone » (à utiliser avec modération ; ) )


MAI 2018 : JE TE SALUE, MARIE !

Je te salue, Marie ! Marie, c’est un nom ordinaire. Un nom tout simple, un nom qu’on chuchote. Marie, fais ceci; Marie, fais cela. Marie toujours servante. Marie, tellement discrète. Marie ! Myriam de Galilée ! Je te salue, Marie, pleine de grâce. Marie fleur et Marie fruit. Je te salue, Marie, pleine de vie, pleine de joie, pleine de santé. Pleine de printemps, pleine d’été, pleine d’automne. Pleine d’hiver aussi, au pied de la croix de l’agonie. Marie qui rit à Cana, Marie de la fête. Marie effondrée au Golgotha, Marie à la douleur immense. Je te salue, Marie, pleine d’amour. Marie des simples et des petits et Marie priant avec les apôtres. Je te salue, Marie, pleine de Dieu. Le Seigneur est avec toi. Elle est choisie par Dieu, elle est l’élue de Dieu, l’Eve parfaite. Mais croyezvous que c’était facile de porter l’enfant-Dieu quand les portes étaient closes et qu’il fallait se contenter d’une mangeoire d’animaux ? Puis partir avec le nouveau-né, à la hâte, en Égypte ? Marie inquiète devant son enfant qui ne rentre pas du pèlerinage. Avec toi, Marie, le Seigneur nourrit la foi de son peuple. Tu es bénie entre toutes les femmes. Oui, bénie entre les femmes des villes et des campagnes, entre toutes les femmes au puits éloigné, au four qui ne sera pas chaud, à la pâte qui ne veut pas monter. Entre les femmes qui dansent, qui chantent, sages ou folles. Marie, tu es bénie entre les jeunes filles, les mamans, les dames ridées mais ouvertes à la confiance et à l’espé- rance. Simplement entre toutes les femmes. Une parmi les autres, perdue dans la foule, tellement unique, tellement à sa place. Et Jésus, le fruit de ton sein est béni. Marie tendresse pour le Fils de Dieu. Les mains qui ont porté le Prince de la Paix sont bénies, les mains usées par les corvées, le ménage, la lessive. Les mains jointes pour la prière:  »Mon cœur chante la grandeur du Seigneur. Dieu est mon Sauveur ! Oui, il a levé les yeux vers sa petite servante. Il a fait pour moi des choses étonnantes. Il ne reprend pas sa tendresse, il a pitié de l’homme pécheur. Les petites gens, les simples d’esprit et de cœur sont ses préférés ». Cette prière n’a pu jaillir que du profond du cœur de Marie. Sainte Marie, Mère de Dieu, prie pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. Ton cœur, Marie, est plein de pitié. Tu es préoccupée avec ceux qui ont des soucis, heureuse avec ceux qui sont dans la joie. Tu es toujours là pour intervenir auprès de ton Fils quand les hommes en ont besoin. Bénie, sois-tu, Marie, pour tes « oui » sans frontières qui montrent les chemins de l’amour, de la joie, de la liberté. Apprends-nous à redire ton « oui » dans nos cœurs.

Hubert SPITZ


AVRIL 2018: LE MOT DU CURÉ

Ayant grand ouvert mes oreilles ce mois-ci aux quatre coins de notre Unité Pastorale, il me semblait urgent de vous proposer cette petite histoire…

«Il avait été annoncé que le diable allait se retirer des affaires et mettre ses outils en vente. Le jour de la vente, les outils étaient exposés d’une façon attrayante – malice, haine, envie, jalousie, sensualité, fourberie… – tous les instruments du mal étaient là, chacun marqué à son prix. Il y avait un outil en apparence inoffensif, très usé, mais dont le prix était supérieur à tous les autres. Quelqu’un demandait au diable ce que c’était.
– C’est le découragement, répondit-il. 
– Pourquoi le vendez-vous aussi cher?
– Parce qu’il est plus utile que n’importe quel autre. Avec ça, je peux entrer dans n’importe quel homme, et une fois à l’intérieur, le manœuvrer de la manière qui me convient le mieux. 
– Pourquoi est-il si usé?
– Parce que je l’emploie avec presque tout le monde. Mais très peu de gens savent qu’il m’appartient.
Le prix fixé pour le découragement était si élevé que l’instrument n’a jamais été vendu. Le diable en est toujours le propriétaire et il continue de l’utiliser… »

Pâques: Où est-il le Ressuscité ?

Où donc verra-t-on le Christ sinon à travers des communautés rassemblées pour célébrer sa mort et sa R é s u r r e c t i o n et la joie qui en jaillit pour le monde ?
Où donc entendra-t-on le Christ sinon à travers des communautés qui annoncent sa parole de libération à travers des actes de pardon et de paix ?
Où donc brillera le visage du Christ sinon à travers des communautés vivant concrètement selon son Esprit et pratiquant chaque jour son Évangile ?
Seigneur Jésus, envoie-nous sur les chemins quotidiens! Envoie-nous donner notre bienveillance, accorder notre attention, engager notre solidarité, travailler pour la dignité, prendre du temps pour la prière, et qu’ainsi à travers notre existence menée selon l’Évangile, apparaisse le Visage du Christ pour nos frères de ce temps ! (source: Prier.be/)

José GIERKENS, curé


MARS 2018: RELOOKING PASCAL 

«Nouveau look pour une nouvelle vie». Loin de moi l’idée de jouer les Kristina CORDULA pour aborder le carême et la montée vers Pâques, mais il faut bien avouer que la «reine du relooking» télévisuel a un certain talent pour redonner confiance et joie de vivre à ceux qui ne sont pas très à l’aise avec leur image, qui ont peu d’estime d’eux-mêmes ou qui simplement se cherchent une personnalité. Son secret? Travailler, transformer «l’enveloppe extérieure», les vêtements, la coiffure et le maquillage en osant bousculer les habitudes des uns et des autres et révéler, avec un regard bienveillant, une beauté bien trop souvent insoupçonnée. Magnifaaaïk !
On pourrait aisément rêver aussi d’un tel chamboulement, d’une telle transformation pour ce qui touche à notre vie intérieure, ce moteur invisible qui anime le corps, fait vibrer les émotions et allume les neurones, tout ce qui nous rend vivants, sensibles et conscients.. Bon nombre de gens ont soif de cette vie intérieure, d’un art de vivre plus complet que l’enchaînement stressé des événements de la vie quotidienne. Une soif de quelque chose de «plus, de mieux, de plus grand». Il y a aussi les moments de fatigue, de lassitude, voire d’épuisement…
Le relooking Pascal revient chaque année, le dimanche qui suit la première pleine lune de printemps: un… premier avril cette année. Et avant cela, ce bienheureux temps de carême, où il faut, si nous l’acceptons, nous laisser habiller progressivement de neuf, laissant derrière soi, jour après jour, les vêtements anciens, lourds d’ actes manqués, déchirés parfois… Le secret ? Se laisser travailler, transformer, en osant se laisser bousculer dans nos habitudes.
Ce secret qui nous est proposé pour cette montée vers Pâques, dans nos églises et nos communautés, tient en peu de choses finalement : un regard et une Parole.
D’abord le regard. Se convertir est effectivement une question de «changement de regard». Notre regard trop souvent fixé sur nos manquements et sur nos peurs y croise, dans la liturgie et jusque dans la semaine Sainte, le regard de Dieu, empreint de tendresse, de respect et de miséricorde. Il aime à en mourir et Il n’a pas attendu que nous l’aimions pour nous le montrer. Notre regard se porte aussi sur les autres, et spécialement les plus petits, les plus fragiles, d’ici et d’ailleurs: les campagnes et les collectes d’Entraide et Fraternité, le projet Cameroun, sont des «ouvre cœurs» libérant des trésors d’amour et de générosité.
La Parole «Majuscule», la Parole de Dieu, sera au cœur du chemin. La mi-mars nous invitera à nous y plonger intensément à travers les multiples propositions des paroisses de notre doyenné.
Un festival original pour redécouvrir le trésor des mots de Dieu. (Cliquez ici pour voir le  programme détaillé)
C’est donc l’instant “Photoshop” de notre cœur et de notre vie qui est devant nous: rotation à 360°,recadrage, transparence et surtout luminosité ! Le relooking sera fulgurant pour certains, plus long et laborieux pour d’autres… mais le résultat lui, est 100% garanti !
Seulement, pour y arriver, il faudra apprendre à nous laisser regarder, toucher, consoler et réconcilier. Pas de demi-mesure. Accepter d’être aimé pour ce que nous sommes ! Après cela les choses iront de soi : un parfum, une fois le flacon ouvert, se répand irrésistiblement sans qu’on puisse le remettre dans le récipient. Heureux chemin vers Pâques!

José GIERKENS, curé


FÉVRIER 2018: LE MOT DU CURÉ 

Il me semble que bien des souffrances pourraient être facilement évitées dans les familles, dans les couples, dans les groupes, les communautés, si dans nos vies nous prenions d’abord quelques décisions un peu radicales : En effet, même si entrer en relation avec les autres est relativement simple… la suite ne l’est pas toujours.
Mieux on se connaît, plus il est difficile parfois d’accepter que l’autre soit différent de nous dans sa manière d’être, d’agir, de réagir. Alors la relation risque vite de se dégrader, devenant insupportable jusqu’à mener malheureusement à la rupture.
Les quelques conseils qui suivent proviennent de vieux sages d’Amérique latine dont nous pourrions tous nous inspirer et pourquoi pas dès aujourd’hui…

Que votre parole soit impeccable.
Parlez avec intégrité, ne dites que ce que vous pensez. N’utilisez pas la parole contre vous-même, ni pour médire sur autrui.
Ne réagissez à rien de façon personnelle. 
Ce que les autres disent et font n’est qu’une projection de leur propre réalité, de leur rêve. Lorsque vous êtes immunisé contre cela, vous n’êtes plus victime de souffrances inutiles.
Ne faites aucune supposition. 
Ayez le courage de poser des questions et d’exprimer vos vrais désirs. Communiquez clairement avec les autres pour éviter tristesse, malentendus et drames. N’essayez pas d’interpréter ce que l’autre a fait, a dit ou n’a pas fait ou n’a pas dit: vous êtes toujours pratiquement sûr de vous tromper!
Faites toujours de votre mieux. 
Votre « mieux » change d’instant en instant. Quelles que soient les circonstances, faites simplement de votre mieux et vous éviterez de vous juger, de vous culpabiliser et d’avoir des regrets.
(D’après les Accords toltèques de Don Miguel RUIZ)

‘Pour 2 Chips chez nous’:

Il y a quelques jours, plusieurs familles de la région étaient au Sénégal à la rencontre des jeunes qu’ils parrainent depuis plusieurs années. Un petit E-mail m’est parvenu ce matin… En ce temps de Carême, je vous en livre deux extraits. À méditer…

«Nous vivons à nouveau des moments étonnants. Notre guide qui est catholique devait nous quitter à 14h, car à 15h, tous les vendredis du Carême, il y a chemin de croix, il y a tellement de monde qu’une deuxième célébration est faite à 18h.(…) Notre foi prend deux baffes. » «Lundi, nous avons fait la connaissance du frère de Yacine qui est en 4ème secondaire. Il se bat pour continuer ses études, il rêve d’être professeur. Mais Il lui manquait 3000 CFA (moins de 3€) pour la semaine prochaine pour un livre indispensable afin de continuer son second semestre. Guillaume (12 ans) était scotché. Il m’a dit : «T’imagine, maman, il doit arrêter ses études pour 2 chips chez nous! ».

José GIERKENS, curé

 


JANVIER 2018: NEVE SHALOM, l’art de faire naître la paix

Donald TRUMP ne rêve pas de la même manière que Bruno HUSSAR… Si personne n’ignore plus qui est le premier, peu d’entre nous connaissent le fondateur de «l’Oasis de la paix» en Terre Sainte. Dans quelques mois plusieurs d’entre nous feront halte à « NEVÉ SHALOM – WAHAT AS-SALAM » – « Oasis de Paix » en hébreu et en arabe – un village établi conjointement par des Juifs et des Arabes palestiniens, chrétiens et musulmans, tous citoyens d’Israël. Ce village a en effet été “rêvé” puis fondé par le frère dominicain Bruno HUSSAR, juif d’origine, en 1966.

L’activité principale du village est le travail éducatif pour la paix, l’égalité et la compréhension entre les deux peuples. Situé sur une colline entre JÉRUSALEM et TEL AVIV, le village regroupe aujourd’hui 60 familles. Elles ont choisi de vivre ensemble dans l’égalité et l’amitié, convaincues que leurs différences, loin d’être causes de conflits, peuvent être, au contraire, sources d’enrichissement.

Leur volonté est de démontrer ainsi qu’une coexistence est possible quand elle est fondée sur l’acceptation mutuelle, le respect et la coopération dans la vie quotidienne. Dieu sait pourtant si le «vivre ensemble» est bien difficile, chez nous aussi. La peur de l’autre, la peur des autres cultures, d’autres religions ou convictions, entraîne souvent un repli sur soi qui ne peut qu’accentuer cette difficulté. Faire naître la paix et la maintenir est tout un art. Et l’art, quel qu’il soit, demande toujours patience, créativité, volonté, application.

Vous me direz que tout cela ne nous concerne pas. A-t-on besoin de «NEVE SHALOM» dans la Vallée du Geer ? À ceux qui me poseraient la question je répondrais: «Pas dans la vallée du Geer, mais partout!» En effet, sommes-nous si sûrs de ne pas avoir d’efforts à faire pour mieux vivre ensemble ? Entre nos villages, nos paroisses, nos communautés, n’y a-t-il pas encore trop de frontières invisibles, de replis sur soi et de préjugés ? Quels efforts ferons-nous en cette année nouvelle pour nous enrichir des différences ? Comment serons-nous créatifs et audacieux pour que le monde tourne un peu plus juste ? N’attendons pas que la paix vienne d’ailleurs: à nous d’en être les artisans en 2018 ! C’est le meilleur que j’espère pour tous !

José GIERKENS, curé

 


DÉCEMBRE 2017:  Événement : Transmettez la lumière

De BETHLÉEM jusque chez nous!

La “Lumière de la Paix de BETHLÉEM” est un événement scout chrétien qui se déroule depuis 1985 pendant la période de l’Avent. Allumée dans la grotte de la Nativité à BETHLÉEM, la lumière est apportée à la Cathédrale de VIENNE, puis transmise de main en main partout en Europe. Cette lumière y est attendue par des centaines d’autres scouts qui la partagent et l’emportent avec eux dans leur pays , où elle sera partagée de bougie en bougie. Cette initiative autrichienne est relayée par de nombreux mouvements européens de scoutisme et autres qui se sont faits ‘porteurs de lumière’ depuis de nombreuses années. Elle constitue un symbole de paix, que l’on peut diffuser, recevoir ou encore porter à un proche. Chacun peut donc participer à la transmission de la Lumière de la Paix de BETHLÉEM.

Cette année, la lumière de BETHLÉEM arrivera chez nous dans la Vallée du Geer le dimanche 11 décembre. Elle voyagera d’église en église jusqu’à Noël selon l’itinéraire et aux horaires que vous trouverez ci-dessous.

Nous pourrons l’emporter, (des veilleuses à un prix modique seront disponibles sur place, mais nous pouvons venir avec une lanterne, un bocal avec une bougie..) pour se la partager en famille, avec les voisins, des croyants d’autres confessions religieuses ou avec toute personne souffrant de solitude. On peut également la diffuser dans les hôpitaux, les maisons de repos, les prisons, les écoles…en tous les lieux où l’espérance est nécessaire.

Ici, nous nous mobilisons en Unité Pastorale pour transmettre cette flamme de BETHLÉEM à un maximum d’autres personnes, de manière à ce que toutes nos communautés en soient illuminées à l’approche de Noël.

N’hésitons donc pas à nous faire «porteurs de lumière» en venant chercher cette Lumière de la Paix : (dans l’ordre chronologique)

  • à l’église de GLONS: dimanche 10 décembre à 17h
  • à l’église d’EMAEL: lundi 11 décembre à l’issue de l’eucharistie de 18h
  • à l’église de BOIRS: lors de la réconciliation du mardi 12 décembre à 19h30
  • à l’église de WONCK : mercredi 13 décembre à l’issue de l’eucharistie de 18h
  • à l’église d’EBEN: jeudi 14 décembre à l’issue de l’eucharistie de 18h
  • à la chapelle du Petit Lourdes à BASSENGE: vendredi 15 décembre à l’issue de l’eucharistie de 18h
  • à l’église de BASSENGE: samedi de 14h à 16h
  • à l’église de ROCLENGE : samedi 16 décembre à 15h

Durant toute la semaine, en journée, une lanterne sera accessible dans la chapelle du Petit Lourdes à Bassenge afin de permettre à ceux qui le souhaitent d’aller chercher la lumière pour la diffuser autour d’eux.

 


NOVEMBRE 2017:  TOUSSAINT : LITANIE DES SAINT ANONYMES 

Saints et saintes de Dieu qui n’avez pas trouvé de date dans nos calendriers, mais qui avez reçu de Dieu une place éternelle, priez pour nous.

Vous les humbles laboureurs de la terre, qui avez accueilli les fruits de la Création, priez pour nous.

Vous les femmes de ménage, cuisinières et bonnes d’enfant, qui, jour après jour, avez semé la tendresse, priez pour nous.

Et vous, travailleurs dans les usines obscures ou à la chaîne, toujours attentifs aux autres, priez pour nous.

Vous les artistes, et vous, les gens du spectacle, qui avez apporté un peu de la beauté et de la joie de Dieu sur notre terre, priez pour nous.

Et vous qui avez prêté une oreille attentive à toute solitude et avez toujours accueilli les désespérés, priez pour nous.

Vous, les simples prêtres de paroisse et les religieuses de couvent, qui fidèlement avez servi Dieu et témoigné de Lui, priez pour nous.

Vous, les parents, parfois incompris, qui, à la sueur de votre front, avez travaillé pour vos enfants, priez pour nous.

Vous, grands-parents, qui avez enveloppé de tendresse vos petits-enfants, après avoir éduqué leurs parents, priez pour nous.

Vous, les éducateurs, qui avez voulu communiquer votre foi et votre espérance, vous qui avez veillé sur les jeunes pousses de notre humanité, priez pour nous.

Et vous, les enfants morts trop jeunes, qui avez égayé la terre de vos balbutiements et offert votre voix juvénile, vous qui avez suscité tant de larmes d’amour, priez pour nous.

Vous, les missionnaires partis porter l’Évangile jusqu’au bout du monde, priez pour nous.

Vous, les apôtres de nos campagnes et de nos villes, après avoir parcouru routes et chemins pour inviter à la conversion, priez pour nous.

Vous dont les noms ne seront jamais inscrits sur une tombe, anonymes des charniers et des guerres sans merci, priez pour nous.

Et vous qui avez connu la gloire humaine, mais êtes toujours restés pauvres de cœur, priez pour nous.

Vous tous, saints et saintes, bienheureux enfants de Dieu, faites monter notre louange vers le Père, par le Fils, dans l’Esprit Saint.

Amen.

Charles DELHEZ

 


OCTOBRE 2017 :  TOUT N’EST PAS PERDU !

Ainsi s’exprime le pape François dans sa lettre encyclique «Laudato si». Tout n’est pas perdu même si, dit-il «La situation actuelle du monde engendre un sentiment de précarité et d’insécurité qui à son tour, nourrit des formes d’égoïsme collectif». Certaines réactions, même chez nous, à propos des migrants, en sont parfois un horrible exemple. S’y ajoutent parfois presque inconsciemment les peurs liées au terrorisme, aux crises économiques et sociales. Vivre ensemble semble devenu bien compliqué… On n’est bien qu’avec soi-même. (D’ailleurs les selfies sur Facebook ne montrent-ils pas que des gens heureux?) Alors, désespérant tout cela? Non ! affirme avec force, le pape François: «Tout n’est pas perdu, parce que les êtres humains, capables de se dégrader à l’extrême, peuvent aussi se surpasser, opter de nouveau pour le bien». Et cela passe par des choix, un style de vie différent où il y a un peu plus d’humilité et de sobriété.
«Il faudra aussi reprendre conscience que nous avons besoin les uns des autres, que nous avons tous une responsabilité vis-à-vis des autres et du monde, que cela vaut la peine d’être bons et honnêtes». Irréaliste, diront certains, urgent diront d’autres. Cela ne vaut-il pourtant pas la peine que chacun, quel que soit son âge ou sa condition, dans la Vallée du Geer et ailleurs, se pose la question: Que puis-je faire pour que ce monde soit un peu meilleur? Nous pouvons tous opter pour le bien! Je le crois.

Des projets ?
Il m’est souvent arrivé, depuis mon arrivée en Basse-Meuse, d’être questionné sur mes projets et/ou ceux de l’Unité Pastorale pour les mois à venir.
S’attendait-on à ce que je sorte de mon chapeau quelque idée révolutionnaire, quelque trouvaille de génie qui métamorphoserait d’un clic la vie de nos communautés ? Il met plus simple et plus prometteur de répondre: je souhaite, avec le plus grand nombre, essayer de mettre en œuvre un projet pastoral. Non pas un projet qui englobe tous les aspects de la vie de notre UP mais un fruit raisonné et prié des aspirations de nos communautés, qui nous montrerait le chemin pour les années à venir.
Plusieurs groupes se sont mis à rêver, à prier, à discerner et se sont mis en route… Mais les réflexions (et la prière) de chacun sont bienvenues! De toute façon, très bientôt, on en reparle !

José GIERKENS, Curé-Doyen

 


SEPTEMBRE 2017: LE CHOCOLAT CHAUD

Le vieil instituteur avait pris sa retraite depuis quelques années déjà. Un groupe d’anciens élèves, ayant tous une brillante carrière, a décidé de lui rendre visite. Pendant la visite, la conversation des jeunes s’allongeait en lamentations sur le stress immense qui avait envahi leur vie et leur travail.

Le retraité ne fit aucun commentaire sur ce sujet et leur demanda s’ils désiraient prendre une tasse de chocolat chaud.

Tous se montrèrent intéressés et notre instituteur se dirigea vers la cuisine d’où il revient plusieurs minutes plus tard avec une grande bouilloire et une grande quantité de tasses, toutes différentes – en porcelaine fine et en terre cuite rustique, en simple verre ou en cristal, les unes d’aspect ordinaire et les autres très chères. Il proposa seulement aux jeunes de se servir à volonté. Quand tous avaient une tasse de chocolat chaud dans la main, il leur dit :«Regardez comme vous avez tous cherché à choisir les tasses les plus jolies et chères en laissant les plus ordinaires et bon marché… Bien qu’il soit normal que chacun désire le meilleur pour lui-même, ceci est l’origine de vos problèmes et de votre stress. La tasse dans laquelle vous buvez n’apporte rien de plus à la qualité du chocolat chaud. Dans la plupart des cas, c’est seulement une tasse plus raffinée et certaines ne permettent même pas de voir ce que vous buvez. Ce que vous vouliez réellement c’était du chocolat chaud, pas la tasse; mais vous vous êtes dirigés inconsciemment vers les meilleures tasses… »

Tandis que tous, plus ou moins embarrassés, confirmaient l’observation de leur ancien maître, celui-ci continua : «Considérez maintenant la chose suivante: la vie est le chocolat chaud; l’argent et la position sociale sont les tasses. Celles-ci sont seulement des moyens de contenir et de servir la vie. La tasse que chacun possède ne définit et n’altère pas la qualité de votre vie. Parfois, en se concentrant seulement sur la tasse, on finit par ne pas apprécier le chocolat chaud. Les personnes les plus heureuses ne possèdent pas toujours le meilleur de tout, elles savent seulement profiter  au maximum de tout ce qu’elles ont.

Vivez en toute simplicité. Aimez généreusement. Aidez-vous les uns les autres avec ardeur. Parlez avec gentillesse… et appréciez votre chocolat chaud. »


ÉTÉ 2017: REPOSE-TOI BON DIEU!

Contempler les heures de lumière, regarder le soleil qui se lève ou qui se couche, s’arrêter de courir, prendre le temps de regarder, d’écouter, de respirer. S’émerveiller d’entendre les enfants tout proches rire et jouer. Marcher seul sous un ciel étoilé, partir entre amis à l’assaut d’une montagne, retourner voir la famille et les amis au pays, empoigner un outil au jardin, couper l’herbe sauvage ou humer le parfum des fleurs, plonger au cœur des vagues du bord de mer, admirer les visages aimés, visiter la chapelle d’un village de campagne, goûter à son silence et à sa fraîcheur, prier pour ceux qu’on aime, pour ceux qui sont seuls…

Repose-toi! Pas seulement pour refaire tes forces, mais aussi pour réapprendre à goûter la vie dans ce qu’elle a de simple et de beau. Repose-toi, «recueille-toi» pour mieux accueillir la Vie qu’il t’est donné de vivre. Chacun d’entre nous a sans doute aussi dans un coin de sa tête, le souvenir et le nom d’un lieu, d’un coin enchanteur et de moments délicieux qui, lorsqu’on y pense, nous font un bien fou: des paysages devant lesquels on s’est émerveillé, des moments en famille, un camp Patro, un voyage…

Ce sont comme des petites vacances dont nous pouvons profiter à tout moment, rien qu’en nous en souvenant; un peu comme Marie dans l’Évangile dont on dit «qu’elle gardait tous ces événements dans son cœur». «Marie», «Notre Dame», «Sainte Marèye», nous y invite en ces mois d’été. Et si on consacrait un tout petit bout de nos vacances à la rejoindre?

Bel été à tous!

José GIERKENS, Curé-Doyen

 


JUIN 2017: À Y PERDRE SON LATIN

C’est à y perdre son latin. Une phrase d’une des prières majeures de la religion catholique est en passe d’être modifiée. Ainsi à partir de la fête de la Pentecôte, dans les églises, les prêtres et les fidèles ne diront plus « Et ne nous soumets pas à la tentation », mais « Et ne nous laisse pas entrer en tentation ». Le feu vert pour cette traduction avait déjà été donné pour la publication d’une nouvelle traduction française de la Bible (dont la dernière version date de 1993). «Il a fallu longtemps pour régulariser ce passage», confie le spécialiste du Vatican, Christophe DICKÈS. «Tout le monde savait qu’il était faux d’insinuer que le Christ pouvait nous soumettre à la tentation. Le Notre Père montre précisément la liberté de choisir entre le bien et le mal. Et demande au Christ, dans cette tentation, la grâce pour ne pas y succomber. » Voilà une querelle byzantine qui bizarrement n’est tranchée que tardivement… En réalité, la confusion date des années 1960, époque durant laquelle l’Église catholique entreprend de nombreuses modifications liturgiques. C’est à ce moment-là, par exemple, qu’on introduit le tutoiement à la place du vouvoiement, que l’expression « que ton règne arrive » devient « que ton règne vienne » et que « ne nous laissez pas succomber à la tentation » se transforme étrangement en « ne nous soumets pas à la tentation ». Parmi tous les changements, on ne fait guère attention à l’erreur de traduction du passage incriminé aujourd’hui. Car c’est là le véritable problème auquel est confrontée l’Église catholique: comment vérifier que la traduction reste bien fidèle au concept, dans toutes les langues? Le compte Twitter du pape, dont les tweets sont publiés en huit langues, dont l’arabe, nécessiterait à lui seul, des heures de vérifications… La sixième demande du Notre Père ne sera donc plus : «Et ne nous soumets pas à la tentation» mais : «Et ne nous laisse pas entrer en tentation». Comme les communautés catholiques néerlandophones de Belgique et celles des Pays-Bas, utilisent déjà depuis 2016 une nouvelle version du Notre Père, la décision a été prise pour la Belgique francophone d’adopter cette nouvelle formulation. La voici donc. À utiliser dès maintenant… sans modération !

Notre Père qui es aux cieux,
Que ton Nom soit sanctifié,
Que ton règne vienne,
Que ta volonté soit faite,
sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui
notre pain de ce jour
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi,
À ceux qui nous ont offensés,
Et ne nous laisse pas entrer en tentation,
Mais délivre-nous du mal
Amen

José GIERKENS, Curé-Doyen

 


MAI 2017: VOIR, JUGER, AGIR

Qui s’en souvient? Né en 1882 dans une famille modeste, Joseph CARDIJN découvre enfant le quotidien des ouvriers qui défilent devant la maison familiale pour se rendre à l’usine. Il est marqué par leur entrée précoce au travail et par la dureté de leurs conditions de vie et de travail. Sa vocation se précise : il veut être «un prêtre des travailleurs, surtout des jeunes … le jeune travailleur, la jeune travailleuse, vaut plus que tout l’or du monde». En ce début du 20ème siècle, leur situation dramatique et en particulier celle des jeunes l’interpelle. Il comprend que les systèmes d’assistance au monde du travail ne sont que des palliatifs, que l’Église n’est pas présente au côté des ouvriers et que l’encyclique sociale ‘Rerum Novarum’ de 1891 n’est pas mise en pratique. Il constate que la tâche d’éducation est un enjeu majeur pour la responsabilisation des ouvriers «entre eux, par eux, pour eux» pour riposter face aux excès du capitalisme: pas d’action sans éducation des masses et de leurs élites, former des acteurs est fondamental. Mais le point de départ essentiel de la vraie formation, c’est la vie… à transformer: le fameux «Voir-Juger-Agir». Cette méthode est révolutionnaire: elle part des constatations du terrain (le «Voir»), elle analyse ces situations à la lumière de l’évangile, de la vie de Jésus et d’instruments de travail social (le «Juger»), puis elle débouche sur l’action (l’ «Agir»). Elle est une méthode communautaire qui crée progressivement la conscience claire, la conviction, l’amitié et la solidarité dans l’action. CARDIJN s’est mobilisé et a mobilisé des milliers de jeunes pour un projet de justice sociale et de défense des travailleurs. Le pape François aujourd’hui est lui aussi un grand mobilisateur d’énergies et un éveilleur de consciences qui ouvre un nouvel horizon pour le futur. Cardijn avait compris l’importance de la jeunesse comme acteur de changement. Cette conviction est fondamentale aujourd’hui plus que jamais. Dans un monde qui change beaucoup à cause des technologies nouvelles, les jeunes sont aux premières places pour être les acteurs des changements. La méthode Voir-Juger-Agir reste pour tous un fabuleux outil de ré- flexion pour nos choix personnels, pour les décisions que nous avons à prendre mais aussi comme « détonateur» d’engagements pour plus de justice. La commémoration le 1er mai du cinquantième anniversaire de la mort du Cardinal Joseph CARDIJN est peut-être l’occasion pour chacun, d’une prise de conscience renouvelée et pourquoi pas, d’une indignation qui nous met en mouvement… Voyez, jugez, et surtout agissons…

D’après diverses sources
pour cette commémoration,
José GIERKENS, Curé-Doyen

 


AVRIL 2017: PÂQUES, ÇÀ DÉCHIRE GRAVE !

Les grands froids sont derrière nous. Les fleurs du printemps ont chassé la morosité de l’hiver et annoncent que le meilleur est à venir. Dans les jardins de la vallée, de GLONS à EMAEL, c’est une nouvelle naissance! C’est un miracle permanent, toujours aussi inattendu que surprenant et qui d’année en année ne cesse de se reproduire devant nos yeux ! Pourtant, il y a quelques semaines, tout semblait mort, triste et sombre. Heureux printemps qui nous permet donc de réactiver notre acte de foi en la vie! Un grand feu. Voilà comment les chrétiens ouvrent les célébrations de Pâques ! D’année en année, la veille de la fête, ils s’obstinent à se rassembler au début de la nuit et à allumer un grand feu. Drôle d’idée, direz-vous ? Peut-être pas. Nous le savons, le feu évoque pour beaucoup et dans bien des actualités, drames et malheurs: feu des bombes en Irak ou en Syrie, coups de feu assassins à LONDRES, attentats, feu et sang mêlés… Et j’en passe. Et parfois, ce qui fait encore plus mal, c’est la brûlure de la maladie, d’un échec ou de la mort d’un proche. Pourtant, sous peine de passer pour de grands naïfs ou de doux rêveurs, gentils et inoffensifs, les chrétiens, envers et contre tout continuent à “allumer le feu” et croire à ce qui, pour le monde semble impossible… Et lorsque, à Pâques, dans toutes les églises du monde, ils entreront en procession, porteurs de flambeaux et de cierges allumés, ce sont d’abord leurs visages qui s’en trouveront éclairés ; parce qu’il savent qu’il suffit d’un peu de lumière et de chaleur pour tout changer. Ils voudront tout simplement « déchirer » la nuit et redire à tous que leur foi en la Résurrection les pousse à “déchirer” toutes les ténèbres, toutes les violences, tous les désespoirs, toutes les morts. Ces cierges allumés, ces petits bouts de feu, sont un signe tout simple de la folle espérance que tout n’est pas perdu, qu’il y a un avenir plus lumineux que le sombre présent. Ces étincelles de lumière brillent sur le visage de bien de ceux que nous rencontrons, dans nos familles, dans nos quartiers, dans nos communautés, et leur seule arme, c’est l’amour. Puissions-nous en ce temps de Pâques, nous “amuser” à les repérer, et pourquoi pas à nous en inspirer. Car, oui, vraiment Pâques, çà déchire grave ! À tous ceux pour qui c’est difficile de croire en la vie, pour ceux dont les perspectives de vie sont bouchées, je souhaite simplement de «s’exercer à vivre Pâques» en apprenant à contempler les victoires de la vie, en repoussant tous les messages négatifs qui traversent nos existences. À ceux qui avaient toutes les raisons de désespérer, le Christ ressuscité n’a rien dit d’autre: « C’est ta foi qui t’a sauvé !»

À toutes et à tous, bonne fête de Pâques!

José GIERKENS, Curé

 


MARS 2017: « Way-Djî », 40 jours pour changer

Rassurez-vous. Ne cherchez pas dans ce titre une quelconque expression en wallon qui serait mal écrite à tel point que personne ne pourrait la comprendre. Way-Djî : vous allez me dire «pour moi, c’est du chinois» et… vous auriez raison. En effet derrière cette étrange expression, on retrouve la traduction d’un mot auquel nos oreilles sont malheureusement habituées: le mot «crise». Et s’il faut deux mots pour en parler à PÉKIN, c’est simplement parce que ce mot a une double définition: «crise» signifie en effet en même temps «danger» mais aussi «opportunité». Cela fait déjà quarante ans qu’on nous parle de crise, preuve que ce n’en est pas une. Il serait peut être temps de cesser de rêver à un «après-crise» qui ressemblerait à ce qui existait «avant la crise». Nous sommes entrés, qu’on le veuille ou non dans une profonde mutation de nos sociétés: une véritable révolution, technologique et culturelle. Le moindre petit smartphone, permet de communiquer avec le monde entier, d’accéder à toutes les bibliothèques du monde, de recevoir ou d’envoyer en direct les images et les sons en direct de millions d’événements. Cela peut faire peur et certains crient avec raison «danger !». Le monde semble tourner un peu fou: «des innovations constantes changent nos modes de vie. L’ordinateur et le téléphone portable ont révolutionné la vie quotidienne sur tous les continents. Mais cela entraîne une concurrence constante entre technologies nouvelles, une robotisation incontrôlée de notre monde et une exclusion de beaucoup de personnes par rapport aux progrès technologiques». Danger. Et si ce qu’on appelle «crises» était une opportunité ? Le film «Demain» a mis en lumière des merveilles et des trésors d’imagination développés pour que le monde soit plus beau et surtout plus juste. Cela exige un nouveau regard, une nouvelle compréhension des choses. De même que le regard de Jésus a été le point de départ de bien des guérisons ainsi un nouveau regard doit-il être porté sur le monde hérité de la technique pour sortir de la spirale de l’exclusion. Nous pensons que ce regard est celui de la justice sociale et donc de la solidarité. Beaucoup ont saisi à bras le corps cette opportunité d’un discours neuf, d’attitudes neuves, de nouvelles solidarités, d’initiatives inédites. Pensons aux groupements d’achats entre voisins, aux potagers collectifs, aux épiceries sociales, aux trocs, aux voitures partagées, aux habitats groupés, etc… Comme cela est rappelé chaque année à l’occasion du Carême, nous avons 40 jours pour changer. Et pourquoi pas en vivant l’expérience d’un jeûne libérateur, car il débarrasse de tout ce qui est superflu. Ce serait une forme de contestation et de protestation contre une culture qui nous provoque à croire que le sens de la vie est de posséder. Devenir plus humain, plus solidaire et plus soucieux de notre terre. C’est vivre selon une éthique de la sobriété qui crée un espace pour le bien vivre. 40 jours pour changer, retourner à la simplicité et devenir plus solidaire : Cela vaut la peine d’essayer, non ?

José GIERKENS, Curé

(En italique : Extraits de Populorum Communio,
Mars 2017, Les évêques de Belgique)

 


FÉVRIER 2017: Puisque Louis de Funès l’a dit!

Nous l’avons tous vu dans «Le gendarme de Saint-Tropez», en «Rabbi Jacob» ou encore dans «Le corniaud» ou «La grande vadrouille». Son visage et ses mimiques font partie du patrimoine cinématographique et comique français. Un jour qu’il était en tournage en Espagne («La folie des grandeurs»), son épouse qui l’accompagnait lui fit remarquer combien depuis qu’ils avaient quitté la France, il avait l’air particulièrement paisible et joyeux. Réfléchissant à cet heureux état de fait, il parvint à la conclusion qu’il ne pouvait y avoir qu’une seule raison à cela : Ne comprenant pas un traître mot d’espagnol, il n’écoutait plus les nouvelles à la radio ou à la télévision et ne lisait plus la presse locale. Sa vie et son humeur avaient radicalement changé depuis le jour où il avait cessé de tourner le bouton du «poste» à l’affût des nouvelles du matin… Et en fait de nouvelles, il avait vite compris qu’on pouvait très bien vivre sans connaître l’évolution du dernier procès d’assises à sensation, sans rien savoir du décompte indécent du nombre de victimes de la dernière catastrophe, et sans être au courant des «petites phrases assassines» proclamées la veille par un politicien connu. Oh, cela ne signifiait nullement qu’il se désintéressait de la marche du monde, et de son cortège de joies et de malheurs, non. C’était pour lui une simple désintoxication de l’esprit… N’est-il pas vrai que l’habitude de se nourrir abondamment dès le matin de ce que l’humanité, ou notre pays ou notre région, recèlent de drames, de conflits, de procès et autres misères, constitue une sorte de drogue particulièrement nocive pour notre espérance. Il est bien difficile d’échapper à la tentation de «ne pas écouter» tant les médias nous pressent. Bien sûr, tout n’est pas rose, tout le monde n’est pas beau et gentil. Mais nous sommes libres, nous avons le choix de fermer nos oreilles à ce qui détruit, blesse, abîme, pour apprendre vraiment à ouvrir les yeux et à attendrir notre cœur. Une petite dose d’Évangile, un psaume ou un «Notre Père» pour ouvrir nos lèvres au réveil; une piqûre de rappel d’Espérance avec un «je vous salue Marie» en cours de journée, les moyens sont nombreux. La prière des moines, comme celle si bien traduite dans le film «Des hommes et des dieux» rythme les heures et les jours : C’est là, la source de communion, de force et de paix. Ne pouvons-nous pas y voir une interpellation pour nous? Le mois de février nous sort peu à peu de l’obscurité de l’hiver. N’est-il pas temps déjà de ranimer aussi en nous la chaleur et la lumière en posant des gestes décisifs? Et pas seulement parce que Louis de Funès l’a dit!

José GIERKENS, curé


JANVIER 2017: Insupportable violence

Ce matin, au moment de relever le courrier dans ma boîte aux lettres, mon voisin m’a interpellé. Le journal sous le bras, les yeux et le cœur remplis de tristesse et de colère mêlées, ses premiers mots me disent l’insupportable. Oui, les images des journaux lui sont devenues insupportables: ALEP, la Syrie, enfants, hommes et femmes tués, familles persécutées, chrétiens chassés, assassinés… Chaque jour, un flot continu de destructions, de massacres, inonde les journaux télévisés… La violence semble s’être déchaînée partout… On terrorise à tour de bras. Est-ce donc si difficile de vivre ensemble? Est-ce donc si compliqué d’accepter que les autres soient différents de nous? Est-ce donc impossible de respecter ceux qui ne pensent pas comme moi? Est-ce donc si difficile de faire un pas vers l’autre? Est-ce donc impensable de chercher ensemble le bonheur et la paix? Et ne croyons pas que ces questions ne s’adressent qu’aux pays où règne la guerre. Cette insupportable violence est déjà en germe dans bien des paroles, en bien des attitudes…chez nous. Dans nos quartiers, dans nos familles, sur la route, les mots et les comportements ont parfois quelque chose de profondément destructeur. On a l’impression parfois que «l’autre», le « différent », presque par principe, me gêne. On en arriverait à dire qu’il n’aurait même pas simplement le droit d’exister, sinon hors de ma vue, sous prétexte qu’il m’empêche d’être heureux. Est-ce ce bonheur-là dont nous rêvons? Le pape François, loin d’être naïf, propose sa recette de «grand-père» pour vivre plus heureux et partager cette envie de bonheur. Parmi les ingrédients qu’il nous invite «à cuisiner» j’en relève trois: «Oublier rapidement le négatif» car le besoin de dire du mal de l’autre est la marque d’une faible estime de soi, et au lieu de se relever, on abaisse l’autre. «Respecter ceux qui pensent différemment» en osant le dialogue et en progressant dans ce dialogue. Et enfin, «Rechercher activement la paix» car la guerre détruit, et l’appel à la paix a besoin d’être crié! La paix n’est jamais la quiétude: c’est toujours une paix active! Voilà, en ce début d’année 2017, une belle recette pour devenir un «Top-Chef» de la paix ou un «Meilleur Pâtissier» du vivre ensemble… La violence n’aura pas le dernier mot et cela dépend aussi un petit peu…de nous.

José GIERKENS, curé


DÉCEMBRE 2016: RJUKAN, long hiver, petit moral

On a l’habitude de se plaindre du manque de luminosité de la Belgique, mais voilà qui n’est rien face à l’ensoleillement limité de certaines régions des pays scandinaves. RJUKAN est une petite ville norvégienne située à 150 km d’OSLO. Enfouie dans la vallée, son agglomération n’avait jamais connu le soleil en hiver. De septembre à mars en effet, les rayons du soleil étant trop bas pour surplomber la chaîne de montagnes à laquelle est adossée la ville, RJUKAN ne recevait pas une seule minute d’ensoleillement durant sept mois. Un hiver beaucoup trop long pour le moral de ses habitants! Pour sortir le village des ténèbres et ses habitants de la déprime, des ingénieurs ont réfléchi et ont décidé de placer d’immenses miroirs sur la montagne d’en face pour renvoyer les rayons du soleil au fond de la vallée. Et le miracle s’est produit! La vie des villageois a radicalement changé: le centre ville est devenu un lieu de rencontre ensoleillé où maintenant les enfants jouent tous ensemble. Et si Noël c’était d’abord cela, une longue attente récompensée et un plein de «lumière» qui change la vie… comme la naissance d’un enfant. Parfois, avouons-le, notre moral est bien petit, et l’hiver est si long, le ciel du monde souvent si gris… Alors, le plus beau cadeau qui nous est fait à Noël dans la crèche au pied du sapin n’est-il pas qu’un nouveau-né se donne à contempler ? Cet enfant est un miroir : regardez-le! Cet enfant, « l’Emmanuel » rayonne l’amour fou de Dieu pour nous. La lumière qu’il renvoie : essayez-la! Et… vous verrez! Heureuses fêtes à tous !

José GIERKENS, curé


 

NOVEMBRE 2016: Bonne nouvelle

Mais qu’est-ce que c’est ?

edito-2016-11

Un «mots croisés»? Bizarre…

Une œuvre d’art? étrange…

Un labyrinthe? Surprenant…

Un nouveau jeu? étonnant..

Un motif de décoration? Spécial…

Une énigme à décoder? Peut-être…

Alors pour en savoir plus, demandez autour de vous, à vos enfants, petits-enfants…

Mystère…

En tout cas, on peut dire qu’il en est un peu de même avec la Parole de Dieu…

Elle est accessible à tous, elle est destinée à tous, mais pour en percevoir toute la richesse et la profondeur,  il est nécessaire d’être… un peu équipé… et d’être… accompagné.

Notre équipement ?
Un cœur disponible et ouvert, une raison en éveil, une soif d’en savoir plus…

Notre accompagnement ?
Des frères et sœurs, une communauté chrétienne, un réseau de «chercheurs de Dieu».

Avons-nous une Bible à la maison? L’ouvrons-nous? Serions-nous intéressés de la lire avec d’autres?

Nous nous posons  parfois la question de savoir s’il reste du pain pour le repas du soir… pour nourrir nos corps. Et qu’en est-il pour la nourriture du cœur ? Avons-nous faim d’un «plus», d’un «mieux», d’un «autrement»?

Pourquoi à nouveau redire cela? Pas simplement parce que nous arrivons à la fin de l’année de la Miséricorde, (où tant de grâces ont été vécues à la Porte Sainte du Petit Lourdes !), mais tout simplement  parce qu’en ce temps nous sentons bien qu’il est nécessaire d’ «encore plus» dilater  et fortifier l’espérance, et cela, quelles que soient nos conditions de vie, nos difficultés de santé, quels que soient nos âges, nos questions et nos doutes. Tout simplement, parce que  «Dieu sauve», et qu’en ce monde si souvent troublé, qu’en nos vies parfois ô combien bousculées, nous avons bien besoin d’une Parole qui relève, encourage, apaise et réjouit, guérit et met en route ! Alors cette Parole (ou cette Bible), faites-nous cette joie de la demander !

                                                                        José Gierkens, curé


 

OCTOBRE 2016: Nous avons un trésor à transmettre

Je voudrais d’abord en ces pages exprimer ma reconnaissance à mon prédécesseur, l’abbé Joseph DESONAY.

Avec tout son cœur, son intelligence et sa foi profonde, il a œuvré, essayant, comme il le disait, de vivre au mieux ce qu’il avait à vivre, convaincu d’être un simple instrument entre les mains de Dieu, comme un «semeur itinérant» d’une Parole qui nous dépasse.

En arrivant ainsi dans ces Unités Pastorales de la Vallée du Geer et de Visé-Basse-Meuse, je reprendrai volontiers à mon compte aussi ce qu’il nous partageait; «La tâche qui nous est confiée est tellement importante qu’elle est quasi impossible; mais on ne me demande pas de sauver le monde; on me demande de faire ce que je peux et, dans la foi, je me dis que c’est Dieu qui sauve le monde ».

À vous tous, lecteurs de « BONNE NOUVELLE», je dis ma joie d’arriver au milieu de vous, chez vous, pour vous, humblement serviteur de ce trésor, comme le dit l’apôtre Paul, que nous portons dans un vase d’argile.

Au fil du temps, nous apprendrons à nous connaître, mais vous savez bien que l’arrivée d’un nouveau curé, d’un nouveau Doyen dans une paroisse ou un doyenné suscite souvent craintes et espérances: certains s’inquiètent (« Pourvu que rien ne change!« ), d’autres aspirent à de nouvelles initiatives, un nouveau souffle (« Enfin un peu de sang neuf!« ), d’autres enfin restent spectateurs (« Attendons et voyons! »).

Comme nous y invite le pape François, il y a à imaginer sans doute des choix missionnaires capables de transformer toute chose, afin que les habitudes, les styles, les horaires, le langage et toute structure devienne un canal adéquat pour le trésor que nous avons à transmettre.

Le message de l’évangile n’est-il pas avant tout une Bonne Nouvelle qui nous incite à aller toujours de l’avant, à ne pas nous installer, à être cette église «en sortie» vers les périphéries? Alors, avec vous, j’ose dire : « Allez ! en avant ! ».

José GIERKENS, curé-doyen