Les échos de juillet

17ème dimanche Ordinaire  A  – Mt 13, 44-52
27 juillet

Discernons pour acquérir le seul vrai trésor

« Le Royaume des cieux est comparable… » Déjà la semaine dernière, Jésus nous proposait ces mêmes comparaisons, en paraboles.

Cette semaine, Mathieu termine son discours en paraboles par trois nouvelles petites histoires, dont deux jumelles. Le tout se termine par une conclusion générale : « Avez-vous compris tout cela ? »

Les paraboles jumelles « le trésor et la perle », préparées par la lecture du Livre des Rois et le Psaume 144, montre le prix inestimable du Royaume : il faut le préférer à tout, c’est le seul vrai trésor. Les deux paraboles ont une pointe commune : « il va vendre tout ce qu’il a et il achète… » Le vrai bonheur est d’entrer dans le Royaume préparé par Jésus, il nous y invite aujourd’hui comme hier. Cette acquisition compense bien, et combien, la renonciation aux richesses de ce monde. Alors, pourquoi hésitons-nous ? La vraie vie est l’union avec Jésus, qui requiert le renoncement à tous nos attachements matériels qui feraient obstacle.

La « parabole du filet » rappelle l’épisode du blé et de l’ivraie. Dieu est d’une patience infinie : il laisse le temps à l’homme de se tourner vers lui, de se convertir. S’il devait arracher de la vie du monde tous ceux qui pêchent, il ne resterait plus personne sur la terre, même pas nous !!

Merci à Dieu de sa patience envers nous, même si parfois, nous trouvons qu’il a trop de patience envers certains dans le monde : les faiseurs de guerre en Palestine, les responsables de l’attentat contre l’avion de la Malaysian, les terroristes de Syrie ou d’autres pays… pourquoi, Seigneur, les laisses-tu vivre ?

Jésus nous rappelle qu’il faut, à eux aussi, leur laisser une chance de s’amender et de se convertir. Le jugement final appartient à Dieu seul.

Mathieu, dans la finale de son discours, montre que les disciples ont compris. L’intelligence des chrétiens à la lumière de la joie de Pâques devrait nous entraîner à approfondir la Parole de Jésus pour mieux la comprendre et en vivre.

 Abbé Désiré van Ass,
Curé de l’UP Liège Nord – Vottem.

16ème dimanche Ordinaire A –  Mt 13, 24-43
20 juillet 2014

« Laissez grandir avec vigilance »

Le temps des vacances est plutôt un temps de détente, pendant lequel j’essaie de décompresser, de me reposer. J’essaie en même temps de reprendre un peu de « hauteur » par rapport aux activités habituelles de l’année. Et comme personne ne peut tout maîtriser, c’est plutôt le temps du laisser-faire…de se laisser faire.

L’évangile du jour nous y invite tellement ! J’aimerais paraphraser : laisse grandir tout ce que tu as semé durant l’année en gestes, en paroles d’amitié, de solidarité, ou, plutôt, laisse grandir ce que Dieu a semé en toi et laisse-le grandir en confiance. La semence fait son travail, avec un peu de soleil et d’humidité. Soyons donc soleil à notre tour. Aidons-nous les uns les autres à laisser germer le meilleur ! Mais Jésus suggère que nous gardions un œil ouvert : sois vigilant à l’ivraie qui peut s’insinuer aussi et fais le tri !

Le temps des vacances devient alors le temps du discernement, ou d’une certaine évaluation. Je regarde paisiblement ce qui m’aide à aimer davantage, à servir davantage, et j’essaie d’abandonner ce qui m’en empêche’. Et je peux même mettre des provisions dans mon grenier, pour faire le plein d’énergie. Chacun à notre façon, nous avons besoin de tout notre cœur et de tout notre esprit pour aimer davantage. Si notre quotidien est rempli de toutes sortes de freins et d’embûches, un temps de prière ou une retraire peut approvisionner notre grenier intérieur.

Laissons grandir la moisson qui se prépare en nous et gardons l’œil ouvert !

Père Tommy SCHOLTES
Prions en Eglise N°331

15e dimanche ordinaire A  – Mt 13, 1-23
13 juillet 2014

Une parabole d’Espérance

Le semeur est sorti pour semer et la terre entière est son champ.

Ici, des ronces et des épines : les guerres, les attentats, les catastrophes, les accidents, les maladies, et aussi la méchanceté des hommes : autant de ronces et d’épines qui étouffent et qui blessent.

Là, le sol sec et aride des pays de la faim et aussi des solitudes, des incompréhensions, des désespoirs et tant d’hommes et de femmes au cœur dur comme la pierre.

Alors, je me suis dit : « Semeur, rentre chez toi, tu vas semer pour rien. Ou alors, fais-toi un petit jardin, avec de la bonne terre. On l’appellerait Église. Une terre bien propre, un sol bien arrosé, des légumes bien alignés« .

Le semeur est sorti. Oui, mais voilà. Il refuse d’ensemencer seulement le coin de bonne terre. Car son champ à lui, c’est le monde entier. Car son rêve à lui, c’est que tout homme reçoivela BonneNouvelle.

Alors, il sème à toute volée, même dans les ronces, même dans les pierres. Et la semence tombe partout, même sur les superficiels, les affairés, les versatiles. En prenne qui voudra, l’Esprit souffle où il veut.

À ses amis, à la terre tendre, Jésus dit : « Allez et portez beaucoup de fruit et que votre fruit demeure. Vous êtes la joie du divin jardinier, la joie de mon Père« .

Puis, il s’est rendu dans les terres arides, des terres couvertes de ronces. Et là, ils ont pris les épines de leurs ronces pour lui faire une couronne et lui mettre sur la tête.

Et on a planté sa croix au milieu des terres brûlées. Mais lui, cette terre séchée et brûlée, il l’a arrosée de ses larmes et de son sang.

Et voici qu’ici et là, une ronce fleurit. Des gestes d’amitié irriguent le sol. Des espérances se remettent à germer. Les aubes se lèvent sur le monde entier. Des cœurs endurcis se remettent à battre et des hommes qu’on croyait morts ressuscitent en Vie Nouvelle.

Parents, qui rencontrez tant de difficultés dans l’éducation de vos enfants, ne renoncez pas à éduquer, à lancer les semences. Catéchistes, déçus de ne plus voir les enfants une foisla Professionde Foi terminée, vous n’avez pas semé en vain. Jeunes et moins jeunes qui n’avez pas réussi telle entreprise, écoutez ce message de Jésus : quelque part en vos vies, il est une terre qui donnera des fruits.

Heureux, dit Jésus, oui, heureux ceux qui entendentla Parolede Dieu, et qui la mettent en pratique. Ils donneront des fruits pourla VieÉternelle.

Abbé Lucien VANSTIPELEN

14e dimanche ordinaire A –  Mt 11, 25-30
6 juillet  2014

Jésus, le messie doux et humble, poubelle de l’humanité

A l’exemple de Marie, sa mère, qui a tressailli de joie en Dieu, son Sauveur parce qu’il s’est penché sur son « humble servante », une pauvre servante d’une bourgade perdue de la Palestine à qui Jésus exprime la même joie parce que Dieu, son Père et notre Père, a choisi de révéler les mystères du Royaume non aux sages et aux savants mais aux petits, aux humbles de cœur.

Jésus se réjouit ainsi de voir son Père prendre les pauvres, les petits en affection et les conduire vers les splendeurs du Royaume. Jésus se présente comme le seul qui connait le Père et qui le fait connaître à qui il veut pour prendre part à cette joie du royaume.

C’est enfin auprès de Dieu , son Père en passant par Jésus que nous pourrons trouver au plus profond de nous-même, l’explication de notre destinée, souvent dramatique, devant la souffrance et la mort : « Venez à moi, vous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples ; car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau léger ». Le cœur de Jésus lui dicte un ordre, un de ces impératifs dont il détient seul le secret face à nos souffrances et nos  misères : «  Venez à moi, vous qui peinez sous le poids du fardeau ». Sans détour, Jésus se présente à nous comme le refuge de toute souffrance et de toute peine, une véritable poubelle pour contenir toute la dégradation humaine et redonner plus de vigueur à nos fragilités humaines.

N’oublions pas que sa parole initiale est destinée à ceux qui sont écrasés par le travail, à vous qui luttez dans le labeur quotidien et  (ici nous sommes tous concernés) à ceux qui sont broyés par les soucis de tout genre, la maladie, les peines morales.

Jésus tend la main et veut et veut vivre intimement avec ceux qui souffrent pour devenir leur havre de paix : «  Venez à moi et moi, je vous procurerai le repos ». Jésus connait la mesure du poids de nos peines, de nos souffrances.  Ces circonstances l’incitent à former une sorte d’attelage au même joug avec chacun de nous au cœur de nos chagrins, comme deux bœufs de travail dans une ferme et aucun fardeau ne nous pèsera parce que l’amitié de ce Dieu, devenu homme semblable à chacun de nous, habite nos cœurs et partage notre intimité

Dans le travail comme dans la souffrance, aller vers Jésus est une garantie de repos, comme une assurance-vie quand survient un handicap.

Dans nos difficultés physiques comme morales, l’amitié de Jésus doit devenir et rester notre force. Jésus s’attèle à notre peine et nous ne sommes plus seuls à les porter et à les supporter. L’amour que Jésus a pour chacun de nous va jusque là. C’est au quotidien de chacune de nos vies, dans nos souffrances tant physiques que morales, au cœur même de nos illusions et drames humains que Jésus marche avec nous, qu’il devient source de vie et de soulagement pour nous.

Sur la recommandation de l’apôtre Paul, vivons selon l’Esprit de Jésus parce que « ceux qui vivent selon l’Esprit de Jésus trouvent en lui la raison d’être heureux, heureux de l’amour de  Dieu, heureux de le partager, heureux de contribuer à soulager les misères et à construire un monde plus juste….Soyons ensemble témoins de la joie de Dieu… » (Cardinal VINGT TROIS). Soyons porteurs de l’espérance et de la solidarité de Dieu pour le monde (plus spécialement en ce temps des vacances) en développement les dispositions d’accueil et d’écoute autour de nous pour que le touriste d’un jour à Visé se sente accueilli.

Abbé Willy MFUKALA Moke Key