La fête de Toussaint

 

Complément de la page : Toussaint

Historique :

L’église grecque au IVe siècle décide de fêter les martyrs chrétiens, ils sont à l’origine, après les Apôtres, les premiers saints : martyrs morts pour leur foi. Cette fête dans l’église orthodoxe est d’ailleurs toujours fêtée, le dimanche suivant la fête de la Pentecôte.

C’est au VIIe siècle sous le règne de l’empereur Phocas et sous le pape Boniface IV que le Panthéon est transformé par les catholiques en l’église Sainte Marie des martyrs. Le culte des saints catholiques se substituant au culte des divinités romaines.

La fête de la Toussaint est instituée et fêtée le 13 mai 835 (jour de la consécration de Sainte-Marie des martyrs) ; pour ensuite être déplacée au 1er novembre par le pape Grégoire. Le choix de cette date permettait aux pèlerins, fidèles, nombreux venus rendre hommage aux saints martyrs de trouver à se nourrir puisqu’à la fin des vendanges et moissons. Ce même pape décréta que l’Église entière célèbrerait non seulement l’anniversaire de la consécration de l’église, mais aussi la mémoire de tous les saints.

 

La Toussaint est une fête catholique et non chrétienne, les protestants ne reconnaissant pas « les saints ».

 

La fête des âmes – des défunts – le jour des morts

 

Le jour des défunts suit le jour de la Toussaint. C’est-à-dire le 2 novembre.

Vers l’an 1000, afin que la Toussaint garde son caractère propre, Odilon, abbé de Cluny impose à tous ses monastères la commémoration des défunts le 2 novembre par une messe solennelle.

Cette journée à la fois de commémoration – faire mémoire de – et d’intercession –on prie pour – afin qu’ils soient purifiés pour être pleinement avec Dieu.

Légende

Et que, dans ce jour, tous les saints se joignent pour intercéder en notre faveur, c’est ce que prouve une vision qui eut lieu l’année qui suivit l’institution de cette fête. Le jour de la Toussaint de cette année-là, le gardien de l’église de saint Pierre, après avoir pieusement fait le tour de tous les autels et imploré les suffrages de tous les saints, s’assoupit un moment devant l’autel de saint Pierre. Il fut alors ravi en extase et vit le Roi des Rois assis sur son trône, avec tous les anges autour de lui. Puis vint la Vierge des Vierges, avec un diadème de feu autour de la tête, et suivie de la foule innombrable des vierges. (…)

Puis l’ange conduisit le gardien dans un autre lieu, où il lui montra des personnes des deux sexes, dont les unes étaient vêtues d’or, ou assises à des tables somptueuses, tandis que d’autres, nues et misérables, mendiaient du secours. Et l’ange dit au gardien: « Ce lieu est le Purgatoire. Les âmes que tu vois dans l’abondance sont celles qu’assistent copieusement les suffrages de leurs amis; les âmes de ces mendiants sont celles de personnes qui n’ont point d’amis, au ciel ni sur la terre, pour s’occuper d’elles. »

Et l’ange ordonna au gardien de rapporter tout cela au souverain pontife, afin que, après la fête de la Toussaint, il instituât la fête des Ames, c’est-à-dire une fête où, du moins, des suffrages communs s’élèveraient au ciel en faveur de ceux qui n’avaient personne pour adresser en leur faveur des suffrages particuliers.

LE JOUR DES AMES
(2 novembre)

 

L’Eglise a institué, en ce jour, la commémoration des fidèles défunts, afin d’accorder un bénéfice général de prières à ceux, parmi ces défunts, qui n’en possèdent point de particuliers. Cette fête a été instituée à la suite de la vision racontée au chapitre précédent. Pierre Damien raconte aussi que saint Odilon, abbé de Cluny, apprenant que l’on entendait souvent sortir de l’Etna les hurlements des démons et les voix plaintives d’âmes défuntes qui demandaient à être arrachées de leurs mains par des aumônes et des prières, décida que, dans les monastères de son ordre, la fête de la Toussaint serait suivie de la commémoration des âmes défuntes ; et cette décision fut ensuite approuvée par l’Eglise entière.

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