LES ECHOS DE NOVEMBRE 2015

Le Christ Roi de l’univers – Jn 18, 33b-37
22 novembre 2015

LE CHRIST, ROI DE L’UNIVERS !

Non, Jésus ne ressemble pas aux rois avec leur puissance et leur luxe. Il est né sur la paille dans une étable, Il a travaillé le bois dans un atelier à Nazareth, Il touchait les lépreux, fréquentait les pécheurs. Quand Il a « triomphé » à Jérusalem Il était monté sur un âne, a été flagellé et couronné d’épines avant d’être crucifié sur une croix !

Le titre de roi convenait bien mal à cet homme là….

En quoi consiste donc cette royauté du Christ Roi que nous fêtons ce dernier dimanche de l’année liturgique ?

Tout au long de sa vie, Jésus s’est montré très réservé vis-à-vis du titre de roi. Chaque fois qu’on a voulu le faire roi il s’est dérobé, quand on voulait faire de la publicité de ses miracles, il donnait des consignes strictes de silence. Mais c’est, enchaîné devant Pilate, condamné, quand il n’en a pas les apparences du point de vue humain, qu’il  reconnait  qu’on le nomme Roi.

Jésus accepte une royauté qui consiste à rendre témoignage à la vérité, qui est la seule arme, une royauté de service avec un roi qui possède le pouvoir de nous transmettre la force de vivre dans la justice et la fraternité et cela dans un climat de paix, de tendresse et de liberté. 

Programme utopique pensons-nous ?

Nous devons y adhérer et être conscients  que le Christ règne par la foi que nous Lui donnons et la confiance que nous faisons à sa Parole.

Honorer ce Roi-là, ce n’est pas lui faire des cérémonies triomphales, ressemblant aux vanités des rois de la terre…c’est  « écouter sa voix »  et conformer notre vie personnelle, familiale, sociale, professionnelle à cette « voix »,  la Vérité.

La fraternité laïque dominicaine de Liège

 

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33ème dimanche Ordinaire B – Mc 13, 24-32
15 novembre 2015

 

Les premières paroles de Jésus sont très déroutantes. Il nous parle de cataclysme, de la fin du monde. Toutes les « lumières » s’éteignent, nous voilà replonger dans les ténèbres d’avant la création.

Au milieu de cette nuit, jaillit une nouvelle lumière, « La Lumière du monde » : « le Fils de l’Homme ».  Jésus, dans son discours, change très rapidement de ton, il nous parle tout de suite de Lumière, d’Espérance.

Le monde, les hommes vivent des nuits : celles de la guerre, de l’exclusion, du racisme, de l’indifférence, de la souffrance physique ou morale, de la mort d’un être aimé…

Au milieu de ces nuits, Dieu arrivera pour tout éclairer de son Amour. Dieu nous fera renaître à la lumière de son Royaume. Il nous sauvera.

Mais aujourd’hui, le Seigneur est déjà là avec nous. Nous n’avons qu’à ouvrir les yeux de notre cœur pour savoir que Jésus est toujours à notre porte, frappant et attendant que nous lui ouvrions la porte de notre cœur.

Une fois la porte franchie, notre chemin de conversion peut commencer et le jour peut se lever sur nos nuits, celles de nos proches, celles du monde. Combien d’hommes, de femmes, d’associations se mettent en marchent pour aider les plus démunis, les blessés de la vie…

Alors comme sur le figuier, nous verrons fleurir les fleurs de l’amour, de l’entraide, de la compassion, de la paix intérieure, de la paix dans le monde, de la miséricorde.

Grâce à tous ces hommes et femmes qui sont habités de l’Amour de Dieu, l’Espérance est déjà là aujourd’hui.

 

Martine BECCO, assistante paroissiale.

 

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32ème dimanche Ordinaire B – Mc 12, 38-44
8 novembre 2015

Se donner soi-même

Jésus s’oppose de plus en plus à l’attitude de certains scribes et pharisiens. En effet Jésus est venu pour nous inviter sur le chemin de l’amour qu’est un chemin d’humilité, de rencontres vraies, de partages et de services. Or beaucoup de scribes et pharisiens sont tentés par le « m’as-tu vu » et cherchent les premières places et ils vont jusqu’à mépriser et exploiter les plus petits, les plus pauvres. Nous aussi, nous sommes tentés dans notre société d’aujourd’hui par le paraître. On nous parle d’être le plus grand, le plus beau, le plus fort quitte à écraser les autres.

Jésus nous met en garde contre l’orgueil, la suffisance qui nous coupe des autres et de Dieu. Prenant l’exemple de la veuve qui donne tout ce qu’elle a, il nous invite à entrer vraiment sur le chemin de l’amour. Comme le dit Thérèse de Lisieux : « Aimer c’est tout donner et se donner soi-même »

Il faut nous situer au niveau du cœur en nous laissant vraiment toucher par ce que vivent nos frères et plus particulièrement ceux qui ont besoin de nous. Savoir partager matériellement c’est bien, mais cela peut rester superficiel. Si l’on veut vivre pleinement l’amour, il faut savoir donner de sa personne, de son temps, de son cœur, de son être. Tel est le chemin de Vie et de bonheur que Jésus nous propose.

L’abbé Joseph Desonay, doyen

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 Fête de la TOUSSAINT – Mt 5, 1-12
1er novembre 2015

Cette sainteté est pour chacun de nous !

Toussaint : fête de tous les Saints, connus et inconnus, et même la fête de chacun de nous, qui sommes en marche vers le Paradis.

La sainteté, que nous célébrons aujourd’hui, n’est pas inaccessible, réservée à une élite de gens parfaits. C’est nous, chacun de nous, que Dieu attend et qu’Il désire, qu’Il aime d’un amour sans mesure et sans regret. Il sait bien qui nous sommes, bien mieux que nous, mais Il nous veut avec Lui, parce qu’Il nous a faits pour Lui. Comme le disait Sainte Thérèse de Lisieux, il y a toutes sortes de fleurs dans les jardins de Dieu, celles qui en imposent et que l’on regarde avec admiration, et puis il y a aussi celles que l’on ne voit pas, qui passent inaperçues, sauf aux yeux de Dieu.

Les saints que nous célébrons aujourd’hui, ce sont tous ceux-là, ces saints discrets, silencieux. Ils ont essayé de vivre leur foi, humblement, grâce à la petite lumière que Dieu avait allumée dans leur cœur, sans se laisser décourager non seulement par la méchanceté des hommes, mais aussi par leurs propres faiblesses et imperfections. Même s’ils n’ont pas toujours su le dire et le vivre parfaitement, ils ont cru que Dieu les aimait. Et ils ont essayé d’aimer, avec toute la maladresse des débutants, ceux qui venaient croiser leurs chemins. En aimant ceux qu’ils voyaient, ils ont ainsi découvert Celui qu’ils ne voyaient pas.

Dieu nous invite à en faire partie, nous aussi. Il nous demande de nous joindre au peuple des pauvres de cœur, des doux, des miséricordieux, des artisans de justice et de paix. Il nous appelle à convertir nos larmes, notre faim de justice, notre sentiment d’être méconnu et persécuté, en joie spirituelle. Osons croire que Dieu nous veut aussi près de Lui ! Osons croire qu’Il nous aime, plus que nous ne nous aimons nous-mêmes!

Le Paradis ne peut pas être « gagné ». Dieu seul peut nous faire entrer, et il veut nous faire entrer : c’est gratuit ! La seule chose que nous puissions faire, c’est d’accueillir comme un enfant bien-aimé le don du Père, sans aucun mérite, les mains vides.

Mais l’abandon, la « Béatitude », n’est pas une planque bien tranquille, car le Ciel n’est gratuit et direct que pour ceux qui vivent en enfants bien-aimés et bien-aimants, qui essaient de faire la joie de Dieu et le bonheur de leurs frères les hommes.

En fait, la sainteté n’est pas une question de mérite, mais de désir ! Où en es-tu de ton désir de sainteté ? Si tu penses que c’est pour l’autre qui est à côté de toi et pas pour toi… Désolé !!! Tu te  trompes ! Non ! Cette sainteté est pour chacun de nous !

As-tu le désir de rejoindre ces « petits saints » et de découvrir enfin le sens profond de ta vie ?

Ivan Doigny, diacre